L’association revendique :
- 1) Annulation des dettes de loyers et cotisations.
- 2) Accord de prêts bancaires garantis par l’état.
Prendre le temps de déguster un plat et de partager des moments de convivialité est un fondement de notre société. Des artisans cuisiniers et restaurateurs soucieux d’alimenter notre humanité se confrontent au quotidien à une économie capitaliste qui met en concurrence les territoires, qui détruit la profession agricole, épuise les sols, détruit une biodiversité cultivée et sauvage. Ils n’ont pas attendu la crise sanitaire pour prendre leurs responsabilités.
Comme le reste des professions artisanales, centrées sur la qualité de leur travail, la crise sanitaire menace leur activité à brève échéance.
Nous exigeons que tous les représentants de la profession demandent l’annulation (et non le report) de tous les loyers ainsi que des cotisations fiscales et sociales et des cotisations d’assurances avec maintien des droits pour toute la période de confinement au moins jusqu’à la réouverture des établissements. Des décisions locales sont déjà prises dans ce sens, nous appelons à les généraliser sans délai. Les pouvoirs publics doivent également veiller attentivement à ce que le secteur bancaire facilite réellement l’obtention des prêts garantis par l’État aux restaurateurs.
Toutes les entreprises, sans discrimination, doivent bénéficier de ces mesures. Pour les travailleurs non-salariés, n’ayant plus de revenus et ne pouvant bénéficier de l’assurance chômage, nous demandons que les pouvoirs publics mettent en place un système de protection sociale d’urgence pour préserver les savoirs faires précieux des artisans cuisiniers, indispensables pour relocaliser les activités et la production alimentaire de demain.
Notre association est représentative de tous. Nous avons une vision systémique de notre métier, que nous soyons cuisiniers entrepreneurs, cuisiniers salariés ou indépendants, il est de notre responsabilité de prendre en compte toutes les situations car nous aurons besoin de tous pour nourrir nos concitoyens demain. Nous en appelons donc collectivement à nous en donner les moyens.